[Pv Bronq] Du feu ?

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'Dé 10' : 5, 8

Le jeune simien put se remettre en route, avec pour seul objectif l'accomplissement de la mission ; tout a fait vague et dont l'objet final restait incertain ; que lui avait confié son maître. Sa route, constituée d'une piste de chasseurs, ou plus probablement de bûcherons aux vues des grandes clairières artificielles semées de cabanes abandonnées, traversait une foret dense de hauts conifères dont les épines grasses et d'un vert tendre laissaient passer beaucoup de clarté sur l'humus. Seuls quelques rares buissons de noisetiers peuplaient le sol, mais ils devenaient nombreux, voir infranchissables, dans les clairières, ou de nombreuses fougères et herbes hautes venaient bourrer les espaces vides comme du coton dans une peluche.

Apres plusieurs jours de marche, alors qu'il sentait l'odeur piquante et caractéristique d'un feu, même si dans ce cas, la fumée se mêlait a des essences inconnues de bois, Xin sentit soudain que quelqu'un le regardait. Toutes ses précautions et ses voltes faces ne lui découvrirent pas qui, ni d'ou, mais l sensation persista jusqu'aux abords d'un petit village.

<< Bucolique, n'est-ce pas ?>> demanda le maître a l’élève comme s'il lui demandait un avis sur un vers.

Bien qu'il l'eut toujours su sans s'en rendre compte, son apprenti n'avait presque jamais quitté la jungle - jamais en fait, à sa connaissance, bien qu'il eut vécu ailleurs pour une courte et antérieure partie de sa vie. Le dépaysement des journées à venir serait d'autant plus intense que les arbres allaient s'éclaircir lorsqu'ils se rendraient dans les régions marécageuses qui se dressaient, ou plutôt se creusaient, sur leur route. Face à eux, le petit village sombrait peu à peu dans la semi obscurité qui règne sous la canopée dès la fin de l'après midi. Sans ajouter un mot, le maître prit la tête de leur petite équipée.

Malgré les regards étranges des villageois (espèce toujours méfiante), les deux voyageurs ne rencontrèrent pas d'hostilité. Ils ne dormirent pas chez un des habitant, mais dehors, comme la nuit était encore agréable et sèche, et en profitèrent pour se réapprovisionner - ou plutôt le maître se réapprovisionna. Le lendemain, au petit matin, ils reprenaient la route.