[Pv Bronq] Du feu ?

Un air d'incrédulité passa sur le visage du maître lorsque ses yeux parcoururent l'intrus. Il fit un pas vers lui, et le simien sembla multiplier sa crainte par deux, voyant cet homme musclé à l'air sévère qui était visiblement un allié proche de son tortionnaire. "Et que cherchait cet individu ?" demanda Taiyi à l'intention de son ancien élève, toujours les yeux rivés sur le crâne du prisonnier.

Le mentor saisit la bourse pour en étudier le contenu de plus près, rapprocha l'un des cristaux très près de son oeil droit, puis, dans un soudain sursaut, lâcha le tout. La bourse percuta le sol en éjectant son contenu dans toute la pièce. Il marmonna quelque chose comme "Je comprends maintenant...", et proposa à son hôte de s'asseoir, ce qu'il fit sans réellement comprendre.

Il se mit alors à expliquer ce qu'étaient les séléniens, ces êtres mystérieux apparus dans le monde il y a bien longtemps, et qui arpentent la Terre avec d'occultes desseins. Ils possèdent une magie, une technologie au delà de l'entendement humain ou simien, qu'ils mettaient en oeuvre pour chercher quelque chose dont ils semblent eux-même ignorer la nature. L'Empire, depuis sa fondation, a toujours chercher à voler ces prouesses dont sont capables les habitants de la Lune, mais ceux-ci sont si rares et si puissants que l'exploit avait toujours semblé hors de portée pour eux. Cependant, la présence de ces cristaux, probablement les fameux cristaux de puissance, et le récit qu'avait fait Xinyuan, prouvaient que, pour une fois, une équipe de séléniens avait été abattue, la question restant de savoir pourquoi les impériaux n'étaient pas restés dans la zone pour étudier les débris.

Lorsqu'il eut terminé, il se tourna vers le simien, et le regarda avec un air si cruel que celui-ci se cacha le visage. Il se trouvait qu'il connaissait un simien, à quelques distances, dans un village, et qu'il pourrait probablement discuter avec le pleutre macaque ci-présent.

"Si tu as des provisions, nous partons sur le champ" déclara l'homme. La vie dans la jungle faisait oublier le sens de "procrastination".

Ils étaient fin prêt à partir lorsqu'un vrombissement étrange les fit piler. Craignant un retour de l'Empire, faisant signe à son ami de se taire, Maître Jinjing jeta un coup d’œil suspicieux à l'extérieur. Rien ne se présentait dans les environs, et il déclara qu'ils pouvaient sortir, mais qu'ils feraient mieux de se hâter. Transportant le simien assommé sur une civière en filet réalisé d'en d'épais cordages, ils descendirent la colline où trônait la hutte du jeune simien. La jungle n'était bien entendue pas étendue sur une vaste plaine régulière, mais recouvrait de hautes montagnes escarpées, et il n'était pas rare que des êtres, hommes ou animaux, distraits, tombent soudain dans des précipices ou glissent des falaises parce que l'épaisse végétation cachait la vue. Les trois hommes durent suivre une piste à flanc de falaise, puis descendre cette même falaise ; nommée par Maître Jinjing, puisqu'il était le seul habitant humain de cette forêt ; Gaoxuan, la Haute Falaise, dans sa langue natale. Au fond du défilé rocheux, large de quelque centaines de mètres, une humidité insupportable montait de la rivière Lusyin, un torrent tropical bordé d'arbres étranges et peuplés d'une faune dangereuse. Partout où il y avait de la terre, elle était imbibée d'eau, ce qui ralentit beaucoup la progression du groupe, d'autant plus que l'un d'entre eux était littéralement un fardeau.

Ils approchaient de la fin lorsqu'ils tombèrent nez à nez avec un sélénien. Celui-là n'était pas armé, du moins, pas à première vue, et portait une tenue près du corps et épaisse, sûrement pensée pour explorer les milieux hostiles, comme la jungle. Son visage fin et insondable était à la fois saisissant de grâce et empreint d'une certaine laideur, comme celle qu'on trouve toujours aux races qui nous sont étrangères parce que leurs traits sont trop différents, ils dérangent. Visiblement aussi surpris que les deux autres, le sélénien fit un pas en arrière, doucement. Même le mentor de Xinyuan semblait hésiter.

À ces mots, le sélénien tressaillit, probablement parce qu'il venait d'entendre de l'impérial. Fut-ce une erreur, ou le maîter avait-il voulu brusquer son interlocuteur ? Quoi qu'il en soit, ce dernier battit en retraite avec énergie et disparut derrière un coin de rocher ; ce même coin de rocher d'où il était sorti. Quelques secondes du silence bruyant de la jungle passèrent. Il ne restait plus qu'environ un kilomètre à franchir sur la bande de terre imbibée d'eau coincée entre la falaise et le torrent, puis ils seraient dans un espace moins exigu qui leur donnerait une véritable liberté de mouvement.

Semblant décider qu'il n'y avait plus de danger imminent, le maître reprit sa marche, mais gardait l’œil vif, et sa main gauche était nonchalamment posée sur la garde de son sabre ; que son apprenti ne l'avait jamais vu dégainer. Il écarta doucement les hautes fougères qui cachait la vue, et il les remit en place immédiatement, sans geste brusque. Sa respiration était plus forte et plus rapide, tout à coup.

"Quand je te ferai signe, tu lâchera notre ami, et tu iras droit devant. Tu ne te préoccuperas de personne, ni du prisonnier, ni des séléniens, ni de moi, et tu iras te renseigner chez les impériaux" déclara-t-il sur un ton qui ne laissait pas la place à une réponse.

Sa lame glissa soigneusement hors de son fourreau, une belle ligne de métal uniforme, réfléchissant les objets comme un miroir. Il se mit dans une position bien connue du jeune simien, une garde offensive, qui permettait d'avancer tout en gardant de la mobilité sur son flanc droit, au détriment des mouvements en arrière ainsi que de toute option de repli. "Après moi." Et il se mit à courir en avant avec la souplesse et la puissance que Xinyuan lui connaissait, mais quelque chose de plus était venu réveiller quelque chose dans son art : la guerre, car si paisible et difficiles qu'aient été tous ces exercices, ils n'avaient qu'un but ultime, un but qui dépassait la façon qu'on avait de les pratiquer, de les penser : tuer et ne pas être tuer.

Le jeune simien savait que cette simple course constituait le signal, il connaissait bien son maître. Lorsqu'il s'élança aux côté de son maître et qu'il sortit du buisson de fougère, ils firent face à un groupe de séléniens visiblement en embuscade, qui sursautèrent tout de même en les voyant surgir ainsi de la végétation.

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#1 'Dé 20' : 8

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#2 'Dé 10' : 4

Courir à travers les ennemis : 19 pour 26 ; échec

Malgré son agilité, Xin ne put surprendre suffisamment ses ennemis pour qu'ils n'aient pas le temps de le viser avec leurs étranges fusils. Des sifflements inquiétants commencèrent à fuser tout autour des deux habitants de la jungle, découpant les fougères, éclatant l'écorce des troncs. L'un des rayons frappa le simien dans le bras gauche juste au dessus du coude, lui arrachant un cri de surprise et de douleur. L'impact était étrangement froid et le lançait d'une douleur vive, comme s'il eut été coupé avec une lame gelée et aiguisée.

(Blessure de rang trois (3) au bras gauche : trois (3) complications pour tous les jets avec ce membre, besoin de soins pressant (sur l'échelle : non nécessaire, recommandé, pressant, urgent))
(Xinyuan subit un (1) point de Stress)

Mais la petite clairière était si étroite que le jeune blessé disparut tout à coup dans les fourrés, laissant seul son maître aux prises avec les étranges séléniens. Maintenant, il fallait courir, et c'est ce qu'il fit à perdre haleine, jusqu'à ce que les cris de son maître et les hurlement des canons eurent été totalement absorbés par l'épaisse végétation et tout ce qu'elle abritait de bruissant. Il était désormais seul, loin dans la grande plaine recouverte de jungle.

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#1 'Dé 20' : 7

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#2 'Dé 10' : 4

[relance des Dés pour cause de changement dans les jets]

Action : recherche de plantes médicinales

Caractéristique utilisée : PER(4)
Dés de score : 2D10 +10
Complications : 0
Dés de complication : 0
Compétences et bonus/malus : botanique
Bonus/malus flat : +4
Format du dé : 2D10 + 14
Seuil à atteindre : 20

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'Dé 10' : 7, 3

Déjà un peu remit du choc, le jeune simien se réveilla cependant avec une boule d'angoisse dans le ventre. Son maître avait beau être un combattant hors-pair, pouvait-il vaincre à lui seul l'un de ces escadrons sur-armés ? Le doute planait, mais il lui avait assigné une mission, même s'il était mort, surtout ! s'il était mort. L'heure habituelle de la collation de midi approchait, et l'estomac de Xinyuan émit un grognement. Il y avait peu d'habitants de la jungle (sinon les mâcheurs de feuilles) qui pouvaient s'autoriser plus d'un repas par jour, mais le singe en faisait partie. Il avait toujours chez lui quelques fruits ou racines prêts à être dévorés, tenus à l'abri des voleurs dans des filets accrochés au plafond.

Il reprit sa route, l'estomac plein, la besace allégée, à travers la vallée verdoyante. Il avançait vite, il avait l'habitude, mais la prochaine étape serait d'autant plus difficile qu'il fallait ; pour dépasser la chaîne de montagne, soit la contourner entièrement, et il y en avait pour plusieurs semaines, soit monter et la traverser par l'un de ses hauts cols, si hauts que parfois, la jungle chaude et humide pouvait admirer la neige sur les hauteurs.

Après deux jours de marche où il put se contenter de ce qu'il avait emmené, il était au pied des contreforts des montagnes face auxquelles était sa falaise. La nuit se passa sans incident : depuis qu'il avait perdu d'oreille le combat, il n'y avait pas une la moindre trace des séléniens, ni de on maître. Lorsque le soleil se leva, il prit conscience qu'il fallait faire des provisions avant d'attaquer l’ascension.

Le jeune singe dut alors gravir une grande cote que les epaisses racines des nombreux arbres qui en couvraient le flanc lui facilitaient ascension.  Ensuite, il dut faire des tours et detours pour parvenir a une altitude suffisante pour que la vegetation s'eclaircisse et que les passages praticables soient visibles a plus de quelques metres. Sa progression etait penible et lente, mais plus il avancait, plus elle devenait fluide. Enfin, il laissa les dernieres hautes lianes derrieres lui, ne faisant plus face qu'a une immense paroi de roche nue d'un gris pale et poudreux qui se teinterait bientot d'or et de mauve dans le soleil couchant des hauteurs. Des lors qu'il fut en dehors du couvert des arbres, la brise legere devint un vent froid et sournois, qui venait parfois par bourrasques et dont le sifflement se faisait occasionnellement entendre entre les dents de la crete qui surplombait la vallee. Le jeune voyageur se hissa non sans mal et quelques glissades vertigineuses sur l'arete, large d'un pas, qu'il savait devoir suivre jusqu'aux enormes massifs blancs et imposants derriere un dernier pic devetu de son blanc manteau, apres lequel il devrait descendre par l'Est. pour contourner les hauts sommets par le Sud.

La nuit fut difficile, bien qu'il se coucha sur le flanc ouest, encore chaud de la journee. A quelques centaines de metres seulement de verticalite, une jungle brumeuse, bruissante et chaude repandait une rumeur qui restait captive en contrebas, chassee par la bise. Au matin, reveille depuis quelques heures deja par le froid, Xinyuan se depecha de remonter sur la crete pour au moins profiter de la chaleur solaire ; qui lui sembla alors plus hypothetique que reelle ; et continua sa route. Il marcha plusieurs heures sur la lame rocheuse, puis fut contraint de l'abandonenr car elle etait trop raide, et contourna un haut pic dont il ne connaissait pas le nom, toujours en prenant de l'altitude, et amorca, en fin de journee, la descente de cet enfer fait de purete. Une nouvelle nuit dans les hauteurs, et il pourrait revenir en des contrees vivables.

(Constitution + Marche en milieu hostile Montagne seuil 24 pour limiter la depense de fatigue a 1, a hauteur de 3 sinon)

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'Dé 10' : 9, 4, 1

Enfin il fut redescendu dans des contrees plus chaudes ou le soleil n'etait qu'un pale disque froid dans le lointain, et ou la secheresse n'assaillait pas la moindre partie a nue de sa peau. C'est ereinte qu'il put enfin s'affaler contre une grosse racine au pied d'un grand arbre aux feuilles etranges en forme d'ailes de papillons, et profiter du fait que s'arreter ne signerait pas son arret de mort. Le choc avait tout de meme ete rude.

(Jet de resistance a une aggravation de rang 3 : Constitution + Volonte Flat pour un seuil optimal de 12)

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'Dé 10' : 5, 8, 4