Xinyuan Jinjing

Xinyuan est un singe d'une vingtaine d'année qui n'a jamais vécu parmi les siens. Il ne sais même pas si il est le seul de son espèce, n'appartenant à aucune des ethnie connue. Il ne ressemble à aucune de celle du continent, son visage ressemble énormément à celui d'un humain., pas de poils hormis des cheveux bruns, ses pupilles dorées trahissant le fait qu'il n'est pas un homme. Son pellage, qui recouvre le reste de son corps excepté les paumes, est tout comme ses cheveux d'un brun assez claire . Si on s’arrête rapidement sur son visage, on peut apercevoir au niveau de l'arcade gauche une légère cicatrice, issue heureuse d'une rencontre malheureuse avec une panthère se sentant curieuse de découvrir le gout des simiens.Enfin contrairement au autres races simiens, il possède un queue préhensile au niveau de son coccyx faisant à peu près 1m de long.

Xin a vécu la plus grande partie dans la jungle de la chaîne de montagne appelé Chaîne des Xéons, endroit jugé hostile par les humains et la plupart des simiens, mais que Xin considère comme bien plus accueillant que les villes. Ce jeune est singe est très agile et extrêmement habile notamment avec son Arc. Son plus gros défaut et de ne pas supporter la compagnie des autres, pas plus ses confrère simiens que les humains, heureusement ils ne sont pas légion dans sa jungle.

Les premiers souvenirs de Xin se situent dans une maison humaine. Une famille constitué d'un homme, sa femme et leurs deux filles jumelles avait décidé d'avoir un animal de compagnie d'un style... unique. C'est ainsi que Xin, où plutôt Noë car c'est le nom qui lui avait été donné, vécu ses premières années dans une maison bourgeoise situé dans une petite ville où le braconnage foisonnait de par sa proximité à la jungle.Mais les traits de Noë devenaient beaucoup plus humain au cour de sa croissance, si bien qu'ils s'en servirent comme esclave. Il s'occupait de mettre le couvert , de nettoyer la maison et d'autre tâches simples et ingrate à faire. On ne peut pas dire que la famille le traitait mal, bien au contraire elle prenait soin de lui. Il était grassement nourri, on le lavait régulièrement (il trouvait ça pénible d'ailleurs...) et il arrivait même que les deux petites filles lui fasse la lecture. C'était ainsi qu'il avait appris leur langue humaine. Il savait parfaitement la comprendre et un peu la parler même si il ne le faisait presque jamais. Il devait simplement dormir dans une cage les nuits pour empêcher qu'il s'enfuit.
Toujours était-il que ce singe ne se voyait pas passer sa vie en cage quand bien même elle était en or. Et un jour, alors qu'il avait passé environ huit années dans ce manoir, son vœu s’accomplit : les sœurs avaient oublié de fermer la cage à clef avant d'aller se coucher. Il n’eut pas besoin que cette occasion ne se présente deux fois avant de tenter sa chance, dès qu'il fut convaincu que tout le monde dormais, xin fit le plus silencieusement monter le loquet  de sa cage, pivoter la porte dans un très léger grincement aigu du fer contre fer et sortit dans un premier temps de sa cage puis de la demeure.
Il parvînt rapidement à la jungle, mais c'était maintenant que les difficultés commençaient. Sa soif de liberté ne changeais rien au fait que toute sa vie il avait été Noë, le simien de compagnie d'une famille bourgeoise, abrité dans une maison et nourri deux fois par jour. Ici il apprit a ses dépends à connaitre la faim et la peur. Il apprit même très vite à les connaitre. Le lendemain de sa fuite, au crépuscule, après avoir passé une bonne parti de la nuit et sa journée à marcher, Xin exténué cherchais un endroit pour dormir lorsque sortant de la végétation, bondit sur le simien une panthère colossale. Xin ayant par miracle réussi à éviter l'attaque se retrouve simplement coupé à l'arcade gauche par une griffe. Ne demandant pas son reste et sa force renouvelé par l'énergie du désespoir le jeune simien couru aussi vite qu'il put mais ce n'était pas assez, la panthère regagnait du terrain. Alors Xin grimpa à un arbre haut d'une vingtaine de mètre. Pour autant le félin n'avait pas dit son dernier mot et , bien que moins efficace que Xinyuan, elle se mit également à grimpé aidée de ses griffes. Au moment où elle allait l'atteindre, le cœur battant à tout rompre, Xin s’élança sur un arbre voisin et s'accrocha de justesse à une branche. De là il descendu dans la précipitation le faisant passer à deux doigts de louper quelques branches. Mais il arriva en bas saint et sauf et constata avec soulagement que le chasseur avait beaucoup plus de mal à descendre qu'il en avait eu à monter, si bien que lorsque ce dernier arriva en bas sa proie était déjà bien loin.C'est donc éreinté que Xin s'endormit bien vite au sommet d'un arbre quelques centaines de mètres plus loin que le lieu de l'incident.
Quelques jours passèrent ainsi, le ventre tiraillé par la faim, la peur constante de se faire attraper par un animal sauvage. Il commençait à reconnaitre certaines baies comestibles (de part des tentatives ayant parfois quelques conséquences sur son système digestif) mais celle-ci était trop rare pour satisfaire entièrement son appétit. Heureusement l'eau ne manquait pas. Il y avait de nombreux lac dans la montagne, si bien qu'on n'était jamais à plus d'une lieue ou deux d'un point d'eau. Et puis la pluie était fréquente.
Xin continua son voyage pendant plusieurs semaines un peu plus affaibli chaque jour par la faim et la fatigue lorsqu'il sentit une odeur qu'il connaissait bien, celle d'une viande en train de rôtir. Xin ne mangeait pas de viande mais cette odeur laissait supposer la présence de quelqu'un et il aurait surement d'autres choses à manger. Xin se rapprocha donc prudemment de l'odeur et découvrit bien vite une hutte construite entre deux arbres massifs. Il observa la chaumière un moment, mais ne constatant aucun mouvement il se décida à se rapprocher. Personne n'était dedans. Elle paraissait plus grande de l’intérieur que de l’extérieur sans doute à cause de l'ameublement succinct, une chaise une petite table une cheminé ou rôtissait la viande et un lit de paille voilà en quoi se résumait la maison. Mais sur la table se trouvait le trésor que recherchais Xin, un grand nombre de fruit y était en effet entreposé dans une sorte de saladier en bois. Il en mangea immédiatement quelques-uns puis emmena le saladier ou reposait les autres. Il avait à peine eu le temps de sortir de la cabane et de faire quelques mètres qu'il ressenti une vive douleur à la nuque et une soudaine envie irrésistible de Dormir.
Xinyuan se réveilla avec une sacrée migraine. Il était sur le lit de paille, l'odeur de viande était parti  et la cheminé était éteinte. Sur la chaise était assis un homme assez grand plutôt musclé, le visage fin. Dans la quarantaine, il avait de longs cheveux châtains ainsi qu'une barbe de quelques centimètres au niveau du menton. Me voyant m'agiter il se leva et vint vers moi
-Tient voilà notre voleur qui se réveille. Je n'ai aucune intention de te faire du mal mais je ne vais pas non plus te laisser me prendre ma nourriture. Il n'y avait aucune agressivité dans sa voix, c'était un ton léger plus approprié à la plaisanterie. Tu es quoi au juste ? Au départ je t'ai pris pour un humain mais de près il est claire que tu es un simien pourtant tu ne leurs ressemble pas.
-Qui... êtes vous ? lui répondit tant bien que mal Xin. Il n'avait presque jamais parlé et sa bouche pâteuse n'arrangeait en rien les difficultés qu'il avait à le faire.
-Ça Alors si je m'y attendais. Tu parles l’impérial en plus ? Tu es vraiment étrange petit. Pour répondre à ta question je suis Taiyi Jinxian. Et toi quel est ton nom ?
Il allait répondre Noë mais il se ravisa au dernier moment. Noë n’existait plus. Il était mort au moment où il avait franchi le seuil de la maison de ses maîtres.
-Je... n'ai pas... de nom. Lui répondit-il à la place.
-Et bien, tu es un simien bien mystérieux. Si tu n'a pas de nom il va falloir t'en trouver un. Il serait dommage qu'un être unique comme toi n'en ai pas. et avec un large sourire il mit ainsi fin à la conversation en sortant de la hutte. Xin restait couché sur le lit de paille. Il n'avait pas la force de faire quoi que ce soit d'autre de toute façon.
Ainsi se passa la rencontre de l'homme qui allait lui apprendre à survivre dans la jungle. Taiyi Lui donna le nom de Xinyuan Jinging , d'après lui cela signifiait "le singe de l'esprit au yeux dorés" dans une langue lointaine. Il lui apprit à reconnaitre les plantes comestibles des poisons. Il lui apprit à repérer les pistes laissées par les animaux afin de repérer les prédateurs et les herbivores. Il lui apprit à se servir d'une sarbacane, d'un bâton et d'un arc, de se faire des flèches ainsi que des fléchettes avec différents effets en fonction des plantes qu'on y mettait . Il lui fit également apprendre à mieux parler, l'obligeant chaque jours à discuter. Se train de vie avec cette relation maître élève mais également cette relation d'amitié dura plus de dix ans ainsi. Mais l'heure des adieux était arrivée. Taiyi estimait qu'il était tant que chacun fasse route séparée, pour Xin pour qu'il puisse progresser, et pour lui-même afin qu'il réapprenne la rigueur de la solitude.
Cela faisait maintenant deux ans que Xin vivait seul et il s'en sortait très bien. Il s'était construit sa propre hutte,dans un arbre gigantesque aux abords d'un lac. Il menait une vie paisible (enfin il la jugeait paisible ce qui était loin d'être la considération de n’importe qui)  quand il entendit à moins d'une dizaine de kilomètre de sa hutte un coup de feu. Il n'était pas assuré que s'en soit un, le dernier qu'il avait entendu remontait à plus de dix ans maintenant, quand il était encore esclave. Mais si s'en était un c'était étrange. Jamais personne ( à part son mentor évidemment) ne s'aventurait aussi profondément dans la jungle. Décidé à aller voir se qu'il se passait, il pris son arc son carquois son bâton et sa sarbacane, et parti en direction du bruit.