[Pv Hanonminione] Je suis un pirate !

Lorsqu'on tir des coups de canon, que ledit canon soit une arme d'assaut naval ou un pistolet, il faut de la poudre. Il est d'ordinaire aisé de s'en procurer dans les ports impériaux, où on vend la poudre la plus fine qu'on connaisse à ce jour. Mais pour avoir le droit d'acheter cette poudre, il faut une autorisation qui n'est attribuée qu'aux navires marchands, aux corsaires et bien sûr à l'armée. Les pirates doivent donc se procurer leurs munitions par des voies détournées, et pour cela, ils doivent parfois s'enfoncer dans les terres en des contrées peu soucieuses de l'utilisation faite des armes vendues, comme c'est le cas pour les ajanides.

La petite Ellana, envoyée avec pour mission de revenir avec un contact fiable à Widwall pour se fournir en poudre à canon, n'avait bientôt plus un galion dans sa bourse. Justement, et ironiquement, un simien bossu l'avait accostée dans la rue et lui proposait des montagnes d'or si elle travaillait pour "le boss". Ce vieux macaque était à peine compréhensible, mais il parlait d'or, ça, c'était certain.

Ellana avait déjà vu des Simiens. En effet, ces créatures étaient très appréciées sur les navires, pour leur habileté a virevolter dans les cordages ; c'est pourquoi elle ne fut pas surprise d'en croiser un sur son chemin. Ce qui la surprit en revanche, fut cet aspect miteux, qu'il portait sur lui, et son aura répugnante, qui puait l'arnaque. Si il ne bafouillait pas, tel un alcoolique, ou si au moins, il s'était lavé récemment ; Ellana aurait probablement été plus rassurée. Mais elle avait grand besoin d'argent, et, au point où elle en était, elle ne pouvait se permettre de refuser la moindre occasion. Voilà pourquoi notre amie accepta de suivre cet étrange animal, malgré tous les cris de son instinct, et la pression apeurée des griffes de Coco, son petit perroquet, qu'elle sentait sur son épaule.

Le simien se mit en route, faisant signe à la jeune sélénienne de le suivre. L'une de ses jambes étaient si raide qu'il devait tenir son genou avec sa main pour traîner le membre jusqu'à la prochaine enjambée. Il avançait malgré tout d'un bon pas, et les deux protagonistes furent rapidement face à une petite porte dérobée qui avait l'air d'une entrée de service dans à bâtiment en si mauvais état que c'en était inquiétant. À l'intérieur cependant se trouvait un bar qui, s'il sentait le tabac froid et la bière éventée et dont le sol était collant sous les semelles, servait des bières fraîches dans des verres propres, aux boiseries et meubles en meilleur état que ceux de la plupart des bouibouis alcoolisés. Les banquettes contre les murs étaient même capitonnées, et quelques fauteuils plutôt confortables soutenaient les culs d'hommes et de simiens fermés et solitaires.

Le petit boiteux tira la jeune pirate jusqu'au comptoir, où un Xon'Bal édenté, les yeux jaunis par le manque de sommeil, et le poil gras, servait avec une habileté intrigante les boissons commandées par les clients. En voyant l'autre macaque, il eut un large sourire découvrant ses quelques dents gâtées. Le rabatteur s'en alla, et le tenancier expliqua à Ellana qu'à chaque fois qu'elle boirait un coup, elle aurait le droit d'accéder pendant trois minutes à la salle des têtes, sorte de cagibi où étaient placardées toutes les primes publiées par les autorités ajanides, la Citadelle ou les pégreux. Avant de donner l'accès, il fallait tout de même remplir une petite formalité, réussir un contrat facile mais sans possibilité de le choisir.

Et l'orang-outan, qui se faisait appeler Hanobo, claqua sur le comptoir un carré de papier jauni portant le portrait grossier d'une jeune femme. "C't'une grognasse qu'veut pas s'divorcer d'son con d'mari. Lui y veut la faire buter pour emménager 'vec s'maîtresse, toi tu la bute et t'reviens sans rien t'cher d'aut'. Pigé la bleusaille ?"

Ellana leva un doigt, ouvris légèrement la bouche et marqua un temps d'arrêt. Tuer des gens, les torturer, tout ça, tout ça, c'était marrant. Mais bon, si on se penchait sur la question de la justice, ou de ce qui s'en rapprochait ; cette.... (Comment l'a-t-il appelée déjà ?) Grognasse n'était probablement pas sensée crever, uniquement parce qu'elle ne voulait pas divorcer. Après tout, il n'avait qu'à pas l'épouser, cet abruti. De toute façon, Ellana avait toujours été contre le mariage homosexuel. C'était deux femmes, ou rien.

Elle se tourna légèrement vers l'homme désagréable qui l'avait surnommée "la bleusaille", et demanda d'un ton anodin : "Et si je la convaincs de divorcer, ça suffirait pas ?"
HJ : J'aimerais bien lancer un dé ou un truc pour ptèt le convaincre, mais bon, j'ai-rien-compris-au-système-de-dés.com. Donc... "IMPERIUM !", LANCER MAGIQUE DE LA MORT QUI TUE :

Le membre 'Hanonminione' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

#1 'Dé 20' : 20

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#2 'Dé 10' : 8

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#3 'Dé 6' : 4

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#4 'Dé 4' : 3

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#5 'Dé 8' : 7

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#6 'Dé 2' : 1

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#7 'Dé 12' : 8

Le simien la regarda de travers, comme si elle avait dit quelque chose d'une profonde stupidité. Il se racla la gorge et tapota son bar d'un air complaisant : "T'es pas payé pour la faire divorcer mais pour lui régler son compte, j'croyais qu'ton boulot c'tait de tuer des gens, mais t'es p'têt' là pour vendre ton corps à mes clients ?" Un des simiens balafrés affalé dans un fauteuil lança son verre à la tête du barman ; qui le manqua de peu et alla éclater contre une étagère juste derrière lui. "Alors patron ! T'en as tellement pas d'autres pour me faire de la concurrence que tu r'convertis des putes en tueuses ? Bah !" Et le simien s'en alla en jetant un regard mauvais à la jeune femme : "M'croise pas dehors, croise pas Hakar."