[Pv Shiro] Cuite magistrale

Cela faisait près de sept mois que la jeune atlantéenne nageait, dont la très grande majorité dans l'océan et presque tout le reste du voyage dans la mer. Pour ne pas perdre trop d'énergie à remonter les fleuves (pollués qui plus est) à contre courant, Xéphora avait opté pour la voie terrestre, heureuse de pouvoir apprécier des paysages continentaux pour la première fois de sa vie. D'ébauche en croquis, elle avait déjà constitué une liasse de dessins conséquente, mais elle n'avait jamais encore traversé de grande ville, et cette idée la taraudait depuis la première bourgade de pêcheurs qu'elle avait croisée à sa sortie de l'eau saumâtre.

C'est après une traversée impressionnante des Orinns, avec ses hauts cols et ses vallées profondes qu'elle échoua à Widwall. Si son exaltation pour ces scènes de vie d'une saleté et d'une authenticité émouvantes s'était aussitôt éveillée, un souci d'ordre juridique coupait court à son inspiration : alors que sa voiture, une berline tirée par quatre magnifiques alezans fut arrêtée à l'entrée de la ville, et alors qu'elle descendait le marchepied, un homme se mit à hurler qu'il la reconnaissait : c'était elle.

Entraînée avec un manque singulier de courtoisie devant un tribunal ajanide, elle dû répondre d'un acte qu'elle n'avait pas commis, un vol à main armée, devant un magistrat visiblement alcoolisé. Ce dernier, aussi droit que bancal dans un simulacre comique de solennité attendait sa plaidoirie. Il suffisait - techniquement - de faire comprendre au magistrat que l'interrogation du conducteur de la berline et de ses autres passagers prouvait qu'elle n'était même pas en ville la veille et jour du crime.

Je viens à peine de quitter ces, certes très beaux mais, peu vivant paysages et me voilà, piégée entre deux hommes dont je ne renie point les attributs plus que convaincants. Regardez-moi ces muscles ! Mais bon le problème est tout autre. Je n'ai eu le temps que d'apercevoir ce profil si particulier qu'ont les grandes villes humaines, et je me retrouve là jugée (d'après les bribes de mots que j'ai pu comprendre) pour un crime que je n'ai pas commise. Comment vais-je m'en sortir ? Ils me regardent tous fixement comme si ils se demandaient eux-même s'il était possible que ma beauté ait bien pu faire quelque chose d'aussi grossier. Je pourrais peut-être de me servir de mes charmes pour me libérer. Mais s'il s'y attendaient ? Peut-être devrais-je essayer de les convaincre de mon innocence en leur demandant de questionner ces voyageurs qui n'ont eu de cesse que de m'importuner durant tout ce voyage. Peut-être pourraient-ils se rendre utile en fin de compte ...
Mais non je ne peux me fonder sur des approximations pour me faire libérer. Il faut absolument que j'examine ces personnes plus précisément. Pour se faire il me faut plus de temps.

En Atlantéen et à l'aide de gestes très compréhensibles : "Je ne comprends pas ce que vous dites !"

Bon, ça a pas vraiment marché mais au moins j'ai répondu donc j'ai le temps de les examiner.


Action : examine toutes les personnes présentes
Caractéristique utilisée : Perception
Dés de score : 2D10
Complications : aucune
Dés de complication : aucun
Compétences et bonus/malus : Évaluer quelqu'un (10)
Bonus/malus flat : +10
Format du dé : 2D10 + 10
Seuil à atteindre : 15

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'Dé 10' : 10, 8

(Jet réussi à 28 pour 15)

Le huis clos se déroulait dans une petite pièce au fenêtre étroites et bullées. À part le juge et les deux miliciens qui encadraient la jeune atlantéenne (merci de ne pas en saccager l'orthographe), personne n'assistait à la scène. La porte épaisse en bois était d'ailleurs fermement verrouillée, et les barreaux aux fenêtres augmentaient encore la sensation d'enfermement.

Le juge s'était mis à osciller sur sa chaise. Il avait peut être oublié ce qu'il venait faire ici, mais dans tous les cas, semblait se contenter sans problème d'être assis là à ne rien faire. Son cache-misère doublé d'une courte que de cheval grise lui donnait un air faussement respectable et un peu décalé. Son visage bouffi et rougeaud d'alcoolique s'accordait très bien avec l'écharpe de velours rouge de magistrat qu'il avait maladroitement passée autour de son cou, au dessus de sa redingote grise. La seule difficulté allait de lui faire comprendre quoi que ce soit, mais il pouvait se passer n'importe quoi sans qu'il ne bronche.

Les deux miliciens avaient des visages typiques d'ajanides un peu rustauds : pommettes hautes et prononcées, mâchoire large, joues un peu creuse, yeux clairs et enfoncés dans de profonds orbites couronnés de sourcils broussailleux. Ils avaient cependant une musculature saillante et bien dessinée qui imposait le respect (et parfois l'excitation). Les deux avaient un regard vide et vaguement sournois, comme deux hommes trop bêtes pour être mauvais, mais aussi trop bêtes pour avoir un sens moral.

Je n'ai pas beaucoup de choix ... il va falloir réveiller ce bon à rien qui me sert de ticket de sortie. Je pense que je vais pouvoir persuader les deux gardes mais si l'autre appel des renforts, je suis mal. Plus le choix, il va falloir jouer franc jeu et je pense que mes attributs ne vont pas être inutile !

- Je arrive juste de grand voyage pour voir votre grande ville. Je est innocente. Vous demandez à les autres voyageurs si vous pas moi croire.

Je vais laisser dépasser un peu ma poitrine et je vais mettre en valeur ma beauté afin de les persuader d'interroger ces moins que rien avec qui j'ai voyagé. Ils m'ont exaspérée mais je ne leur ai encore montré aucune sorte d'irrespect qui pourrait me valoir leur haine ... Ça devrait marcher !

Action : Persuader le juge et les deux gardes de questionner les voyageurs
Caractéristique utilisée : Charisme
Dés de score : 1D20 + 1D10
Complications : aucune
Dés de complication : aucun
Compétences et bonus/malus : séduire (10)
Bonus/malus flat : +10
Format du dé : 1D20 + 1D10 + 10
Seuil à atteindre : 26

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#1 'Dé 20' : 5

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#2 'Dé 10' : 9

Une étincelle de stupre alluma l'oeil d'un des gardes. Il ne comprenait sûrement même pas ce que disait la jeune femme, mais ce coin de poitrine légèrement dévêtu accélérait le soulèvement de sa poitrine. Il se pencha légèrement vers la condamnée, mais son collègue, bien plus professionnel, lui asséna une tape sur l'arrière de la tête assez humiliante. Il se redressa en maugréant. Le juge n'avait visiblement rien suivi de ce qui venait de se passer. Le second milicien l'interpella, visiblement excédé du ridicule de la situation, et, reprenant un peu le dessus, le notable se racla presque discrètement la gorge et demanda à a jeune femme d'où elle venait. La situation ne tournait pas à son avantage.

(Perte de 2 points de stress

Jet d'Intelligence + Langue étrangère : Ajanide oriental difficulté 13 avec complication -3 pour la difficulté qu'a l'homme à articuler)

(En Atlantéen) - Pervers !

Je ne comprends pas très bien ce qu'il dit ... Je savais que j'aurais dû mieux écouter ce que disait mon prof de langue. En plus il articule comme un porc. Ma mère serait là elle n'hésiterait surement pas à me dire une de ses remarques désobligeantes comme ses 'Je te l'avais bien dis ...'. Bon je vais commencer par me présenter correctement. J'espère que je vais réussir à me souvenir de ces cours de base, sinon mes parents ne me le pardonneront pas ...

(En Ajanide)- Bonjour, je ... je suis Xéphora ... et ... je ... viens de ... de Montil, une ville A ... Atlanté ... enne ! Atlantéenne.

Action : Se présenter en Ajanide
Caractéristique utilisée : Intelligence (3)
Dés de score : 2D10
Complications : homme qui ne sait pas articuler : +3
Dés de complication : -1D6
Compétences et bonus/malus : langue étrangère Ajanide (9)
Bonus/malus flat : +9
Format du dé : 2D10 - 1D6 + 9
Seuil à atteindre : 13

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#1 'Dé 10' : 8

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#2 '2ème D 10' : 2

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#3 'Dé 6' : 3

Le magistrat commença à écrire, mais cassa sa plume. Il fronça les sourcils et tenta d'essuyer l'encre projetée sur le papier avec un petit buvard, mais d'après son air contrarié, cela n'avait pas fonctionné comme escompté. Il haussa les épaules et laissa tomber au sol la plume d'oie éclatée, puis hocha la tête. D'une voix incertaine, il demanda à la jeune atlantéenne ce qu'elle avait à dire pour sa défense, lentement cette fois, en articulant assez pour qu'elle comprenne. Les deux miliciens, qui commençaient à s'impatienter, se reprirent et se raidirent, sentant qu'il allait enfin se passer quelque chose d'un peu officiel.

- Comme je le disais tout à l'heur, je viens de Montil une ville Atlantéenne, et je me rendez chez vous dans un but artistique. Cependant, à peine arrivée à votre grande ville, je me suis fait arrêtée par vos gardes plus que brutes ! Vous n'avez qu'à demander à ceux qui voyageaient avec moi !

En fait les cours sont revenus assez rapidement à moi. Je trouve que je m'en sort pas trop mal pour le moment. Voyons où cela va nous mener...

L'homme se remit à gratter avec une application scolaire. Plusieurs minutes passèrent ainsi tandis qu'il faisait crisser l'embout imbibé d'encre sur le papier. Quand il eut fini, il releva la tête, interrogatif, se rendant compte que c'était lui qu'on attendait, il replongea - ou plutôt fit mine de se replonger dans ses notes pour se donner une contenance et releva la tête encore plusieurs minutes plus tard, ayant par ennui relu ce qu'il avait écrit, ce qu'il lui avait permit de se souvenir de ce qu'il venait de demander et aussi ce qu'on venait de lui répondre. Il demanda sans articuler à l'un des miliciens de procéder. Le plus petit, le plus professionnel. Il disparut derrière la porte que l'autre referma derrière lui. Ils étaient de nouveau seuls et attendaient pour de bon, sans ambiguïté. Au bout de quelques dizaines de secondes à peine, le magistrat commençait à piquer du nez.

Je ne vais pas le laisser s'endormir à nouveau. Je ne compte pas rester dans cette salle pour le restant de mes jours ...

- Si je vous montré mes dessins le temps que votre ... comment dis-t-on déjà ... agent ! revienne ?

Je vois qu'ils ne sont pas très réceptifs ... Peut-être me serais-je trompé dans la formulation ? Non je ne pense pas ... Une seule solution, il faut que je sortes mes dessins et les force à regarder.

- Les voilà ! Vous souhaitez voir les fonds Atlantéens ?

Le garde ne broncha pas lorsque l'atlantéenne s'approcha du juge avec sa pile de rouleaux. Le papier d'algue et la peinture à l'huile utilisés pour dessiner et peindre sous l'eau résistant relativement bien à l'air libre (mais pas au soleil), elle avait pu amener quelques croquis. De près, le petit homme replet avait l'air encore plus ivre que depuis le barreau de l'accusé. Ses joues rouges, ses yeux vitreux et son haleine empestant le bourbon ne laissaient aucun doute sur son état. Il regardait les dessins avec un air béat et vide d'intelligence, sans poser de question. Le temps passait, mais rien de plus n'arrivait.

Il n'a pas l'air très réactif à mes dessins mais le problème reste d'attendre le retour de son sbire, et il prend son temps en plus le bougre ! Regardez moi cette larve qui n'arrive même pas à tenir assis sur sa chaise de magistrat et qui détient pourtant le pouvoir de mon destin entre ses mains grasses bourrées de sang alcoolisé. Regardez le, à nouveau piquer du nez alors que je range mes dessins. Je chanterais bien mais j'ai peur de l'endormir ... Peut-être qu'en jouant un peu sur la brèche que je viens d'ouvrir et en haussant le ton pour me faire entendre ...

- Eh bien voilà, vous savez porquoa je suis venue ici. C'est essentiellement pour trouver une nouvelle inspiration que l'on ne peut trouver que dans des villes comme la votre. Vous ne pensez tout de même pas que j'ai pu faire quelque chose d'aussi ingrat que de voler un de vos cher commerçants alors que je n'étais même pas là ?

Action : Convaincre le juge de mon innocence
Caractéristique utilisée : Charisme
Dés de score : 1D10 + 1D20
Complications : aucune
Dés de complication : aucun
Compétences et bonus/malus : Éloquence (6)
Bonus/malus flat : +6
Format du dé : 1D10 + 1D20 + 6
Seuil à atteindre : 17

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#1 'Dé 20' : 20

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#2 'Dé 10' : 6

(Jet de difficulté 17 sans complications)

Le petit homme dodelinait de la tête, visiblement convaincu, mais la procédure restait la procédure, et il attendirent le retour du garde. Celui-ci revint relativement vite, accompagné du cocher, n'ayant pas retrouvé les autres passagers. L'homme fut placé au barreau et dû répondre à un interrogatoire balbutiant mais cohérent ; en plus d'une heure de procès, bien que vide d'intérêt ou d'avancement, le magistrat avait commencé à décuver, et réussissait à se concentrer sur sa tâche. Il parut rapidement évident que la jeune atlantéenne n'avait rien à se reprocher, le cocher fut remercié et indexé au Registre Légal Ajanide ; ce qui était, dans son cas, une très bonne chose, puisqu'il servait aussi bien à retrouver des récidivistes qu'à favoriser les innocents et prosélytes ; ainsi que le fut Xéphora.

Enfin libérée, au pied des marches de l'Hotel de Justice de Widwall, en plein coeur de la ville haute, la jeune femme pouvait aller à son gré. La plèbe autant que la noblesse, peu habitués à rencontrer de telles créatures, la dévisageaient avec plus ou moins d'impolitesse. Partout où elle allait, les regards déviaient de leur route pour se poser sur sa peau luisant et son teint étrange. Les hauts murs de pierre grise, polies ou brutes, et aux hautes fenêtres à remplage, dressaient étaient coiffés de toits d'ardoise aux déclivités extrêmes. La seule pâleur dans ce monde haut et sombre était le mur d'enceinte, blanchi au lait de chaux. Même le pavé des routes était dans la pierre sombre que faisait les hautes tours qui déchiraient le ciel de leurs formes complexes aiguës, presque tranchantes.

Quelle magnificence ! Je ne pouvais imaginer de si belles sources d'inspiration. Ces murs, ces bâtisses. Les grandes villes humaines sont si belles. Et regardez ce petit enfant qui court aux côtés de ses parents, et celui-là qui pleure pour ne pas les suivre dans les boutiques. En parlant des boutiques, celles-ci exposent leurs plus belles créations dans de jolies salles de verre. Rien à voir avec les boutiques atlantéennes qui sont plus banales les unes que les autres. Chaque bâtiment possède une signature propre mais reste dans la lignée de la ville pour ne pas dénaturer. Sous l'eau, il y a plus d'excentricité mais beaucoup moins d'unité, ce que je trouve dommage. Il faut absolument que je dessine le profil de cette ville afin de soumettre mon idée à Père. Bien-sûr il dira non au début mais je suis certaine que j'arriverai à le persuader. Peut-être que si je pouvais composer et écrire une chanson à la gloire de cette ville, il m'écouterait ... J'ai bien fait de me battre pour obtenir ma libération, cette ville vaut le détour. Et regardez moi ces espèces d'enjambement par dessus l'eau pour ne pas que les humains aient à se mouiller pour traverser ! Comment Huby les avait-il nommés déjà ... Ah oui, des ponts ! Ce concept de passer au-dessus de l'eau tout en restant au sec me paraît inimaginable.Ce sont vraiment des génies ces humains !
Mais qu'est-ce ? Cet homme va mettre le feu à la ville ! Il faut l'arrêter !
C'est étrange, il s'arrête devant chaque pilier et allume ces sortes de petites lumières qui éclairent la rue comme en plein jour. Peut-être ne voulait-il juste que faciliter nos déplacements sur terre après le soleil couché ... Il est vrai que je suis un peu éreintée de ce voyage et cette attente qui me semblait interminable ! Je vais donc me mette à la recherche de noctariums. Ah oui c'est vrai, ici sur la terre, on les appelle des auberges.

La jeune atlantéenne trouva effectivement un noctarium, mais il ne proposait pas de lit aquatique ! Seulement d'insupportables et irritantes paillasses. Il lui fallut chercher une autre auberge et discuter avec le patron pour obtenir ce qu'ils appellent un "bain" ; dans lequel les humains se lavent, puisqu'ils vivent à l'air libre et que l'air n'est pas un solvant. La cuve était des plus inconfortables, mais, contrairement au courant de son voyage, l'atlantéenne ne pouvait dormir dans une rivière, il était trop tard pour parcourir la région à la recherche d'un coin sûr pour dormir ; si seulement coin sûr il y avait.

Le lendemain, elle repartit, et sa présence ayant attiré les curieux, l'aubergiste, qui se révéla être un homme sympathique bien qu'un peu rustre, lui offrit la nuit et le bain. Elle avait désormais tout son temps pour visiter et croquer la ville, ou faire quoi que ce soit qui l'intéressait.

(Et son destin la pousse sans subtilité vers le quartier simien)

C'était la moindre des choses ! Je lui apporte de la clientèle en servant de monstre de foire et il faudrait encore que je paye ma nuit qui fût d'ailleurs des plus inconfortables. La nuit prochaine je trouverais un coin tranquille afin d'y passer la nuit, quitte à aller dans les profondeurs maritimes. Bon ce mauvais épisode passé, revenons à la raison primaire pour laquelle j'étais venue ici. Je pense qu'entre ces deux rues transversales donnant sur le cour d'eau je serait idéalement positionnée pour un dessin. Je vais m'arrêter à cette taverne d'où sortent ces Ajaniennes, j'y commanderai un petit quelque chose et j'y dessinerai tout mon saoul. Je ne vais pas m'assoir sur le trottoir tout de même !

"- Bonjour, un rafraichissement s'il vous plait"

Il faudra que je prenne le temps de ranger ce sac, je ne retrouve rien dedans. Ah voici mes affaires de dessin.

"- Votre thé.
- Merci."

Cet endroit est lamentable. On demande un rafraichissement et on vous sert de l'eau. Si il n'y avait que ça, je me serai jeté dans la rivière, ça m'aurait bien mieux rafraichit ... Mais bon au moins je peux utiliser leur table pour dessiner. Là, un mur plutôt rugueux avec un enduit un peu usé, ici un canal laissant couler le cour d'eau aux endroits prédéfinis, ce cette magnifique enjambée par dessus ... ah oui le pont. Avec cette luminosité, c'est juste splendide.
Qu'est-ce ... Cette femme m'a l'air très étrange. Elle sort de l'auberge à toute vitesse, me bouscule le bras, et sans se retourner, avance à plus vive allure encore vers sa destination. Il n'y a vraiment plus aucun respect de nos jours. Si je la croise à nouveau, je ne manquerai pas de lui apprendre la politesse ! Non mais regardez moi ça, il y a un trait au milieu de mon œuvre maintenant. Bon je vais changer de lieu, qui sait où l'inspiration me conduira. Je pense que de suivre ce cours d'eau me sera d'une grande aide.

La ville n'est plus du tout la même, une transformation du tout au tout en très peu de temps, enfin surtout de distance. Presque plus un seul homme, essentiellement peuplé de simiens, cette banlieue semble parfaite pour un dessin avec toute l'agitation qu'il y a ici. Cette caisse fera l'affaire le temps que je dessine.

[1 : Dessin | 2 : Composition musicale]

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'D2' : 2

Quel est cet air qui me trotte dans la tête ? Je trouve qu'il convient parfaitement à l'agitation du lieu. Il faut que je l'écrive pour ne pas le perdre. Il fera une très bonne introduction pour la composition que je montrerai à père.

Tandis qu'elle s'agitait dans cette fièvre créatrice à mi chemin entre le génie et l'oisiveté malsaine propre aux artistes exaltés, la jeune atlantéenne ne vit pas le simien louche qui lui tournait autour. Alors que les notes s'allongeaient les unes derrières les autres sous son pinceau gracieusement manié, l'autre ; restant à bonne distance ; l'observait d'un oeil presque lubrique. Il tourna autour d'elle de loin, puis, quand il fut sûr de ce qu'il voulait savoir il s'enfuit en courant comme si sa vie en dépendait. Les autres simiens ignoraient royalement Xéphora : ils méprisaient déjà tant les humains, qui sont tout de même leurs proches cousins, alors cet être étrange et inconnu à leurs yeux ne présentaient pour leurs esprits de macaque aucun intérêt ; mis à part pour celui qui venait de prendre ses jambes à son cou.

Il sembla d'ailleurs soulagé de la retrouver là où il l'avait laissée, passionnée par sa composition, oubliant l'heure, et même les fourmis qui lui couraient dans les jambes tant elle était immobile. Cette fois-ci, le petit simien attendit, un air jubilatoire barrant sa face tordue, s'aggravant lorsqu'un haut personnage habillé en homme du monde à lavallière violette le dépassa, filant droit sur l'atlantéenne. Lui ne prit aucune précaution, et arriva de face, comme pour se présenter, ce qu'il fit d'ailleurs : "Je me nomme Doboé et suis le détenteur du monopole des objet occultes à Widwall, attaqua-t'il abruptement et sans attendre de réponse, je sais que votre peuple possède quelques artefacts et de nombreuses connaissances et je serais prêt à vous rémunérer pour cela."

Contrairement aux autres pégreux, Doboé n'avait que faire de la rentabilité de son business, ni des convenances sociales simiennes, ni de quoi que ce soit d'autre, en fait, que de ses précieuses babioles supposées contenir d'antiques et mystérieux pouvoirs. La demande fit toutefois écho dans l'esprit de la jeune femme car, oui, la culture des abysse est emprunte de mythes puissants, et, souvent, de rites occultes, qui étaient acceptés comme indispensables, et non rejetés par des esprits convertis.

(Jet d'Intelligence + Chanter pour déterminer la qualité de la chanson)

Je ne sais pas ce que me veut ce Doboé mais je ne compte pas me laisser traiter de la sorte ! On ne parle pas ainsi à quelqu'un de mon rang. Je ne lui donnerai même pas l'impression d'exister à mes yeux tant qu'il ne m'aura pas montré le respect qu'il me doit. Pendant ce temps, il faut que je m'applique le plus possible pour la composition de l'introduction, il faut absolument que mon père soit surpris.

Action : Composer une introduction musicale
Caractéristique utilisée : Intelligence (3)
Dés de score : 2D10
Complications : aucune
Dés de complication : aucun
Compétences et bonus/malus : Chant (10)
Bonus/malus flat : +10
Format du dé : 2D10+10
Seuil à atteindre : aucun

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'Dé 10' : 9, 8